Finalement, nos recherches auront étaient fructueuses car l’un des fermiers a besoin de nous. Après un mois de vacances en leur compagnie, nous disons donc au revoir à Julien et Anne-So et nos amis les fourmis (ils comprendront) et nous filons vers de nouvelles aventures !
Le premier soir, ça nous a fait bizarre d’être juste tout les deux après un mois de vacances à quatre…
C’est donc juste à côté de Berry Spring à 40 kms de Darwin que nous posons nos valises.
Nous travaillons avec Peter et Gladys, un couple d’une soixantaine d’années, propriétaires d’une plantation de mangues. On a beaucoup de chance de travailler pour eux, car nous ne sommes que tous les quatre, c’est une ambiance très familiale comparée à certaines grosses exploitations.
Ils nous fournissent également les « accommodations » soit douche, toilettes, cuisine, frigo, ventilateurs, machine à laver, bouilloire et toaster : le LUXE !!
Leur propriété est assez grande : 1400 arbres du côté où nous travaillons et environ 2000 d’une autre espèce dans un autre champ.
Petite anecdote : A chaque fois que Romuald se présente, les autochtones ne comprennent pas son prénom et n’arrivent pas du tout à le prononcer. Julien et Anne-So lui avaient suggéré de se trouver un prénom qui sonne plus Australien, on avait pensé à Ronald, mais bon… Finalement, c’est Gladys qui a trouvé la solution. Romuald = Rom like CD-Rom… elle a donc rebaptisé Romu « CD », ce qui nous a bien fait rigoler car elle le présentait ainsi à tout le monde !
La récolte de mangues, ce n’est pas facile, mais comme tous les « harvest job », c’est un bon moyen de gagner de l’argent sur une courte période. Ici, nous sommes payés 18 AUD de l’heure brut (soit 15,50 AUD net), et on bosse 7 à 8 heures par jour. Romu cueille avec Peter et Emilie ramasse les fruits, enlève la tige et les nettoie avec Gladys.
Lorsqu’on enlève la tige des mangues, un jet de sève acide sort, c’est pour cela qu’il faut les nettoyer, car ça brule ! Le premier jour, Emilie a voulu faire la « warrior », elle a travaillé sans gants, du coup, elle a les mains un peu abîmées et quelques petites brûlures sur les bras ! On a beau faire attention, parfois, la tige se casse d’elle-même et c’est là, qu’on en a sur les bras et parfois sur le visage et dans les yeux ! Du coup, les autres jours avec les gants, c’est beaucoup mieux !
Après 4 jours de picking, on doit déjà arrêter, car les mangues restantes ne sont pas assez mûres pour être ramassées tout de suite.
On a donc quelques jours de congés forcés, qui sont finalement les bienvenus, car cela nous permet de finir notre Van : grand nettoyage de fond en comble (ça nous a pris une journée entière), peinture de nos meubles et construction de notre dernière étagère.
Après 2 jours de repos, Peter nous propose de faire du pruning (taillage des arbres) dans son autre champ, en attendant que les mangues soient prêtes à être ramassées. On a donc taillé les arbres pendant 5 jours. Le pruning c’est difficile et ça a son lot d’inconvénients : fourmis arboricoles qui une fois tombées au sol vous rentrent dans le pantalon et vous piquent (pour Emilie), oiseau qui vous attaque pour protéger son nid (véridique, on n’a pas pu tailler les arbres de son « territoire »).
On est donc bien contents quand après 5 jours Peter nous informe que les mangues sont prêtes !! Avec Peter et Gladys, c’est plus sympa : on commence à 7h30 du matin, puis à 10h : smoko (= pause durant laquelle on boit du café au lait et où on grignote pour reprendre des forces !!), 12h à 13h c’est la pause déjeuner et généralement, on arrête de cueillir les mangues vers 15h pour retourner faire du pruning jusqu’à 17h. Et à 17h, c’est le meilleur moment de la journée : on nettoie la machine en buvant une bière tout en discutant avec Gladys et Peter !
Au bout de 20 jours chez Gladys et Peter, nous sommes malheureusement obligés d’arrêter de travailler, car Emilie a la « mango rash », une allergie aux mangues très répandue chez les travailleurs comme nous. Ce sont d’énormes plaques rouges qui envahissent toutes les zones qui ont été en contact avec la sève des mangues (bras, mains, cuisses, ventres, visage…) et le problème, c’est que ça démange énormément, surtout quand on a chaud et que l’on transpire (et ici, on transpire même en ne faisant rien tant l’air est chaud et humide)!!
C’est donc après un « real Aussie barbecue » (saucisses, bœuf, œufs, oignons, pain de mie, moutarde, ketchup) partagé avec Peter, Gladys et leur fille Kitta que nous poursuivons notre route !
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fafa (jeudi, 17 novembre 2011 13:27)
je préfère ronald à cd.
Même si cd c'est pas mal.
ça doit être dur pour Émilie piqure de moustique allergie, piqure de fourmis attaque d'oiseaux...
Pas si facile dans ces conditions.
Grosse biz à vous deux.
Renvoyez nous d'autre photos qu'on puisse rêver.
Nicole (jeudi, 24 novembre 2011 20:06)
on en mangerait de ces belles mangues.
pauvre petite Emilie, tu as dû en baver de ces allergies